Y a-t-il des risques à introduire les aliments complémentaires après l'âge de 6 mois ?

Y a-t-il des risques à introduire les aliments complémentaires après l'âge de 6 mois ?

Les aliments complémentaires devraient être introduits dans l’alimentation vers l’âge de 6 mois. L’introduction tardive (après l’âge de 6 mois) peut nuire à la croissance du bébé et au développement de son comportement alimentaire.

Combler ses besoins nutritionnels grâce aux aliments solides

Le lait maternel et les préparations commerciales pour nourrisson (PCN) ne comblent plus les besoins d’un bébé né à terme de plus de 6 mois. Plusieurs nutriments peuvent manquer :

  • Les protéines
  • Le fer
  • Le zinc
  • Les vitamines D et E
  • Plusieurs vitamines du groupe B

Le nourrisson possède à la naissance des réserves de fer pour environ les 6 premiers mois de sa vie. Ensuite, c’est par l’alimentation qu’il pourra combler ses besoins. Sinon, une carence en fer peut survenir, pouvant entrainer une anémie. L’anémie nuit à la santé et au développement du nourrisson. Elle affaiblit le système immunitaire et peut causer un retard irréversible du développement des fonctions cognitives du nourrisson.

Ainsi, les premiers aliments à introduire dans l’alimentation du bébé sont ceux riches en fer.

L’introduction en temps opportun des aliments solides favorise le développement de bébé

La mastication implique des mouvements complexes qui sont possibles si le système neuromusculaire a atteint une certaine maturité. L’introduction des aliments complémentaires permet à l’enfant de développer ses habiletés de mastication. Santé Canada recommande d’offrir des textures variées et des aliments à manger avec les doigts à partir de l’âge de 6 mois. L’on peut proposer des aliments :

  • grumeleux
  • cuits jusqu’à tendreté et finement hachés
  • en purée
  • écrasés ou broyés
  • tendres en morceaux

Dès l’âge de six mois, le bébé doit commencer à se familiariser avec différentes textures et saveurs. À 8 mois, l’enfant devrait être capable de manger des aliments qui ne sont pas en purée sinon il sera réticent à l’âge d’un an de manger des aliments de différentes textures.

La première année de vie constitue une phase critique du développement des préférences en matière de saveurs et de textures. Enfin, vers l’âge d’un an, bébé devrait être en mesure de manger la même chose que le reste de la famille; seules les textures devront être adaptées à ses besoins (aliments tendres broyés, écrasés ou en morceaux).

En somme, si les aliments complémentaires sont introduits trop tard, non seulement l’enfant est plus sujet aux carences nutritionnelles, mais il peut lui être difficile d’accepter différents aliments. Ainsi il peut devenir très sélectif dans son alimentation.

Les aliments complémentaires devraient être introduits vers l’âge de 6 mois. L’introduction après l’âge de 6 mois, qu'on dit tardive, peut nuire à la croissance du bébé et au développement de son comportement alimentaire.

 

Références

Organisation mondiale de la Santé. (2003). Stratégie mondiale pour l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant. Repéré à :
https://www.who.int/nutrition/publications/gs_infant_feeding_text_fre.pdf

PEN. (2019). Infant Nutrition – Complementary Feeding – Summary of recommendations and evidence. PEN: practice-based evidence in nutrition

Santé Canada. (2015). Nutrition du nourrisson né à terme et en santé : Recommandation de la naissance à six mois. Repéré à :
http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/nutrition/infant-nourisson/recom/index-fra.php

Société canadienne de pédiatrie. (2018). Le sevrage de l’allaitement. Repéré à :
http://www.cps.ca/fr/documents/position/sevrage-de-allaitement#ref15